Compensation carbone : entre doutes et opportunités, la Suisse à la croisée des chemins – Le CCU local comme solution d’avenir
La Suisse s’est engagée à réduire drastiquement ses émissions de CO₂, notamment en finançant des projets de compensation à l’étranger. Pourtant, l’actualité récente, notamment l’analyse indépendante de BeZero Carbon mandatée par l’OFEV et les révélations de la presse suisse (24heures.ch), met en lumière les limites et les controverses de cette stratégie.
Analyse du rapport BeZero : un signal fort pour la rigueur et la transparence
Le 7 août 2025, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) suisse a mandaté BeZero Carbon, agence mondiale de notation carbone, pour évaluer de manière indépendante des projets relevant de l’Article 6.2 de l’Accord de Paris (bezerocarbon.com, esgnews.com).
Ce mandat vise à garantir la transparence, la rigueur scientifique et la crédibilité des crédits carbone échangés par la Suisse sur la scène internationale. BeZero Carbon a ainsi évalué des projets comme l’introduction de bus électriques à Bangkok et des initiatives agricoles au Ghana, soulignant l’importance d’analyses indépendantes pour renforcer la confiance dans les mécanismes de compensation carbone.
Points clés du rapport BeZero :
- La Suisse souhaite intégrer des évaluations indépendantes dans ses mécanismes d’échange de carbone, renforçant la transparence et la rigueur scientifique.
- L’intégration d’analyses de risque indépendantes est essentielle pour assurer l’intégrité et l’efficacité des marchés du carbone.
- Cette démarche encourage l’innovation et l’investissement dans des solutions robustes, traçables et vérifiables, notamment dans les technologies de capture et d’utilisation du carbone (CCU).
Un système de compensation sous le feu des critiques
Les projets de bus électriques en Thaïlande et de riziculture au Ghana, censés permettre à la Suisse de compenser une partie de ses émissions, font l’objet de critiques majeures (24heures.ch) :
- Additionnalité contestée : Les initiatives soutenues auraient vu le jour même sans l’apport suisse, remettant en cause l’impact réel des fonds investis.
- Méthodologies fragiles : Les calculs d’émissions évitées reposent sur des standards parfois éloignés de la réalité, et certains gaz à effet de serre ne sont même pas pris en compte.
- Manque de transparence et de contrôle : Les montants investis restent confidentiels, le suivi sur le terrain est limité, et même les experts mandatés n’ont pas toujours accès à tous les documents nécessaires.
- Risque de désengagement local : Les politiques nationales des pays partenaires ne sont pas toujours alignées avec les objectifs des projets, ce qui fragilise leur pérennité.
Les différents points de vue
- Autorités suisses (OFEV, Detec) : Elles reconnaissent les critiques et affirment que les analyses de risques servent à améliorer la qualité des projets. Elles rappellent que la compensation à l’étranger reste moins coûteuse que des mesures nationales, mais se disent prêtes à suspendre tout projet ne respectant pas les standards.
- Acteurs privés (South Pole) : Ils défendent la conformité des projets avec les exigences écologiques et réglementaires, tout en admettant la complexité de la mise en œuvre.
- ONG et experts indépendants : Ils dénoncent le manque de transparence, l’absence de contrôle public et l’illusion d’une compensation efficace à l’étranger. Ils appellent à privilégier des solutions locales, traçables et vérifiables.
- Parlement et société civile : De plus en plus de voix s’élèvent pour demander un recentrage sur la réduction des émissions sur le territoire suisse, et une révision de la politique climatique pour l’après-2030.
Limites actuelles et perspectives d’amélioration
La situation actuelle révèle que le système de compensation carbone international, tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, présente des failles importantes : manque de traçabilité, d’additionnalité, de transparence et de contrôle. Cependant, ces critiques ouvrent la voie à de nombreuses améliorations :
- Développement de méthodologies plus robustes et adaptées au terrain.
- Renforcement des contrôles indépendants et de la transparence des données.
- Valorisation des solutions locales, innovantes et traçables.
Le CCU local : une réponse crédible et ambitieuse
Face à ces défis, les technologies de capture et d’utilisation du carbone (CCU) locales apparaissent comme une alternative crédible et prometteuse. Elles permettent :
- Une traçabilité totale des émissions capturées et valorisées.
- Un impact mesurable et vérifiable, directement sur le territoire suisse.
- Une contribution concrète aux objectifs climatiques fixés par la Confédération (admin.ch).
WasteOlas : viser l’excellence pour la transition climatique suisse
Chez WasteOlas, nous sommes pleinement conscients des limites actuelles du marché carbone international. C’est pourquoi nous avons fait le choix de développer un système de capture du CO₂ local, transparent et audité, capable de démontrer qu’il est tout à fait possible de tracer et valoriser les émissions des entreprises suisses, ici et maintenant.
Notre ambition : prouver qu’avec de l’innovation, de la rigueur et de la transparence, la Suisse peut atteindre ses objectifs climatiques tout en créant de la valeur localement. Nous invitons tous les acteurs – entreprises, autorités, citoyens – à rejoindre cette dynamique pour faire de la Suisse un modèle d’excellence en matière de transition bas carbone.
Sources :
- bezerocarbon.com – BeZero mandaté par la Suisse
- esgnews.com – Analyse indépendante des risques
- 24heures.ch – Les certificats CO₂ achetés à l’étranger ne valent pas grand-chose
- admin.ch – Objectifs climatiques suisses
Ensemble, relevons le défi climatique avec des solutions crédibles, locales et ambitieuses !